J’écris Quelques mots pour parler du monde qui nous entoure, de la musique qui me fait vibrer et des livres que je lis.
J’essaye de proposer une newsletter qui diffère de celles que l’on reçoit généralement. Je n’ai pas de produit à promouvoir, pas de méthode à vendre. Je souhaite écrire simplement, avec honnêteté et poésie (j’ose ! ). Le moteur est le tropisme de l’écriture. Le véhicule, cette missive. Puisse cette dernière être une pause dans le contenu anxiogène ambiant.
J’envoie cette lettre directement dans votre boîte mail plus ou moins régulièrement tous les mois, au gré de l’inspiration, de la nécessité de coucher en lignes une réflexion sur le temps qui passe, sur la beauté de l’aube ou sur la singularité lumineuse d’un solo de saxophone.
Merci d’avance !
Je ne savais pas qu'il y avait une Journée mondiale de la poésie.
Je viens de l’apprendre, aujourd’hui 21 mars 2022.
Je n’avais pas du tout prévu d’écrire un nouveau numéro aujourd’hui (j’envoie généralement Quelques mots le jeudi) mais j’ai pensé que cela pouvait être une belle occasion de partager un ou deux de mes poèmes écrits il y a quelques années ou mois.
Une missive assez courte cette fois au vu de la structure répondant à l’impératif de cette journée qui célèbre la langue.
C’est la première fois que j’envoie ce genre d’écrits à une audience, j’espère que ces quelques lignes vous plairont.
Voici donc deux poèmes écrits à 3 ans d’écart.
La vaste mer s’étiole - 26 août 2021 - Barcelone
La vaste mer s'étiole Elle brave le temps, ronge L'amertume brumeuse des cœurs Lasse d'une terre qui brûle au gré des certitudes À l'aube d'un feu mauve, mouvant Sur les rivages du Temps Elle s'étire, elle s'exténue Cette vaste Mer Lac gelé d'une époque de trop Et si Thèbes avait suffi ? On ne croirait plus le sel La voie lactée, les forêts et l'air tiède des nuits magiques Le temps file, la terre est cendre, scaphandrier d'un ogre capital À l'aube d'un feu mauve, mouvant Elle brave le temps, ronge La vaste mer s'étiole
Lune bleue - 2018
Aux quais éphémères d’une passion, goûte la sève Il brûle fort ce chaos adolescent, concasseur de certitudes Nuits interlopes, corps calqués, une Lune bleue se lève Elle malaxe un suc, ton monde, ses jambes de Bermudes Dans vos cœurs bariolés, il pleut des étoiles Des rêves créolisant vos existences À l’aube de vos yeux, l’irréel compromis Âme paisible, vague à larmes Sel d’une vie de glaise, elle te cueille comme un volcan Sous l’écume de la nuit, accueille la mangue du baiser Du sucré et de l’agave, étreinte jusqu’à l’Océan Cet astre délicat, ce rêve : deviens l’Univers tout entier Du souffle court, véritable, il tombe des mirages Un désespoir grandiose, une épopée moite Ne te trompe pas de fête, ou trompe-toi mille fois ! Étangs longs de solitude Aux quais passionnels, goûte cette sève Madame rêve, d’un Alain en amour Nuits interlopes, corps métissés, une Lune bleue se lève Exquise, elle s’épanche : « À moi, pour toujours ».
Vive la poésie !
Mes recommandations musicales depuis la semaine dernière
: Avec notamment des titres instrumentaux qui me permettent parfois de trouver l’inspiration pour écrire.
58 secondes de Bach. En boucle sur plusieurs minutes.
C’est tout ce qu’il faut parfois :
Enfin, j’évoquais à la fin de cette lettre, le fait que j’écoutais régulièrement de la musique cubaine. C’est toujours le cas, j’ai été bercé à Buena Vista Social Club, Ibrahim Ferrer et donc au Guajira. Ici : un titre issu d’un album épuré avec seulement les notes de Bebo et Chucho Valdès qui se répondent au piano :
À très vite pour le prochain Quelques mots !